OSELLA PA9 BMW

Le vendredi 14 juin 2024, veille de la course de côte d’Arinsal, en fin d’après-midi, l’équipe technique de Baporo, écurie qui compte parmi ses nombreux pilotes Joan Vinyes Dabad, s’affairait à décharger les véhicules dans le parc fermé situé devant l’hôtel Ushuaia.

Des curieux, des pilotes, des mécaniciens et même l’équipe d’organisation s’approchaient pour voir l’Osella PA9 BMW, propriété de la famille Vinyes Dabad, qui faisait son retour sur le bitume.

Que vous soyez un passionné de sport automobile ou que vous n’y connaissiez pas grand-chose, cela n’a pas d’importance. Quand vous voyez une Osella sur le bitume, cette Osella-là en particulier, vous savez que vous êtes face à une icône du sport automobile de montagne. Et celle-ci possède une histoire très spéciale.

Pour vous dévoiler certains de ses secrets, nous avons rencontré Joan Vinyes Dabad, un pilote dont la famille est étroitement liée au sport automobile, en particulier à la course de montagne. Aujourd’hui, la vedette est la barchetta, l’Osella PA9 BMW, une voiture légendaire qui a traversé les générations.

Qu’est-ce qui rend cette voiture si spéciale pour votre famille ?

L’Osella PA9 BMW est plus qu’une simple automobile, elle fait partie de la famille. Avant d’arriver entre nos mains, elle a été pilotée par des as du volant, comme Joan Fernández et Mauro Nesti. Lorsque mon père, Joan Vinyes Casanovas, l’a achetée, il savait qu’il tenait là un véritable trésor, doté d’une histoire et d’une âme spéciales.

Vous vous souvenez de votre première course dans cette voiture ?

Bien sûr. C’était la course de côte de Sant Bartomeu à Vic à la fin de l’année 1991. Je me souviens que j’étais très nerveux et enthousiaste, conscient que j’allais commencer une nouvelle étape pleine d’émotions et de défis. Ce moment a profondément marqué toute notre famille.

Quels sentiments avez-vous éprouvés en conduisant la même voiture que votre père ?

C’était en 1994, lors de la course de côte d’Arinsal. Ce jour-là, j’ai ressenti un mélange d’émotions très fortes. Revivre tout ce que mon père avait vécu m’a profondément lié à lui. Chaque tour était un souvenir, une nouvelle émotion. Ce fut une expérience inoubliable.

Avez-vous une anecdote particulière avec cette voiture ?

Oui, beaucoup, mais les deux dernières années, en particulier 1994, ont été très spéciales, car le championnat s’est joué jusqu’au dernier moment. Cette tension et cette adrénaline persisteront à jamais dans la mémoire familiale comme une période extraordinaire et passionnante.

Que représente l’Osella PA9 BMW pour le sport automobile de montagne andorran ?

Cette voiture représente énormément pour l’Andorre. Dans les années 1990, elle était le fleuron du sport automobile de montagne. Sa puissance exceptionnelle combinée à un poids réduit en faisait une machine imbattable, une référence absolue à l’époque.

Comment voyez-vous l’avenir de ce joyau familial ?

Actuellement, la voiture est en parfait état, bien entretenue, et je suis très fier de la posséder. Je veux la sortir au moins une fois par an, pour qu’elle brille dans l’une des quatre courses de côte annuelles, pour ainsi préserver son caractère et éviter qu’elle ne reste trop longtemps sans rouler.